« En ce samedi 21 janvier, au lendemain de l’investiture, peu fêtée, de ce président républicain et milliardaire, c’est l’hiver et je suis dans la rue. Je chante pour la Women’s March, manifestation féministe gigantesque. Il y a à Washington plus de 500 000 personnes, dont un bon nombre de femmes coiffées d’un bonnet rose avec des oreilles de chat. Ce « protest » veut rappeler à qui veut bien l’entendre : « Nous, les femmes horrifiées par cette élection, nous sommes toujours là, notre voix ne va pas disparaître, nous ne nous soumettrons pas à la nouvelle idéologie dominante. »
Car voici que l’Amérique, une certaine Amérique, qui regarde avec cynisme vers le passé, veut construire des murs ! Des fantômes qui s’étaient tus recommencent à parler : mépris pour les femmes, pour les minorités, pour les Noirs dont l’accession à l’égalité, au succès, au pouvoir est insupportable à une fraction raciste de l’Amérique. »