La preuve par l’exemple. Alors que la communauté urbaine de Marseille envisage de mettre en place deux lignes de batobus reliant respectivement la Pointe-Rouge et l’Estaque au Vieux-Port, le 2e armateur mondial met gratuitement une navette à disposition de ses 120 salariés. Marsactu a fait le voyage aller, en 30 minutes montre en main, avant de rentrer par le bus 35, en près de deux fois plus de temps…
Directeur de MSC Marseille, Jacques Barra nous précise qu’il y a « des contacts avec d’autres sociétés pour motiver au maximum la mutualisation et éventuellement offrir un service plus important ». Quant aux croisiéristes transportés par la compagnie – qui n’officie pas que dans le fret – eux aussi susceptibles être ravis de rejoindre le centre depuis le môle Leon Gourret (16e), cela ne dépend pas de MSC, mais un projet est « dans les cartons » du côté du Marseille Provence Cruise Terminal, nous indique-t-il.
Que des entreprises du coin, et notamment dans la zone de Saumaty-Séon, au développement exponentiel sous l’impulsion des exonérations fiscales, et les croisiéristes emboîtent ou non le pas, « cette initiative privée ne fait que conforter notre idée », commente Christian Pellicani, conseiller municipal communiste et principal fer de lance des batobus au sein de l’association Citoyen 13. Qui ajoute : « Je suppose que le jour où nous ferons la desserte quotidienne ils retireront la leur ».
Tests cet été
Interpellé sur le sujet lundi lors d’une réunion publique, Eugène Caselli, président socialiste de Marseille Provence Métropole (MPM), a évoqué « des tests cet été ». A ses côtés, le président de la commission Transports de MPM André Molino (PCF) confirmait que ces liaisons étaient « une nécessité ». Pas élu à MPM, Christian Pellicani l’apprend avec satisfaction : « s’ils le font cet été, c’est banco ».
Reste que pour Eugène Caselli des doutes subsistent encore entre une liaison régulière « ou printanière et estivale », à cause des conditions de mer. L’expérience de MSC, qui n’a pas encore passé d’hiver mais a subi de gros temps la semaine dernière à l’abri des digues du port, est de ce point de vue encourageante. « Il n’y a pas d’impossibilité technique et il y a du potentiel », pousse Christian Pellicani, qui a écrit récemment à Eugène Caselli pour qu’il rende publique toutes les études dont MPM dispose.
Les batobus marseillais toujours dans les tuyaux, sur Marsactu
Le jour où il y aura des bateaux bus en mer et des Pousse-Pousses sur terre … Marseille aura fait un grand Pas ! … un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’utilité et l’environnement !
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Ca fait plus de 3 ans que caselli est president de la cum et il en est encore a se poser des questions. A ce rythme la, on n est pas pret de prendre le bateau! C est quand meme malheureux que ce soit encore le prive qui donne l exemple. L’organisation de l’offre de transport, c est quand meme le role des pouvoirs publics. Que de temps perdu!
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Maintenant il faut qu’une entreprise privée nous construise des pistes cyclables pour qu’MPM comprenne leur utilité.
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