Le projet de Parc national des Calanques
Raison d'être et projet de territoire.
Nos Calanques, et plus généralement le littoral provençal calcaire encore préservé des Bouches-du-Rhône et du Var, méritent la labellisation et la reconnaissance à l'échelle nationale et internationale pour leurs exceptionnelles valeurs.
Face aux menaces grandissantes, les acteurs locaux ont pris conscience depuis de nombreuses années de la nécessité d'en assurer une meilleure protection et surtout des moyens supplémentaires pour que les générations futures continuent à en bénéficier. C'est ce qui a justifié l'idée de la création d'un Parc national dès 1999.
« Un Parc national peut être crée à partir d’espaces terrestres ou maritimes, lorsque le milieu naturel, particulièrement la faune, la flore, le sol, le sous-sol, l’atmosphère et les eaux, les paysages et, le cas échéant, le patrimoine culturel qu’ils comportent présentent un intérêt spécial et qu’il importe d’en assurer la protection en les préservant des dégradations et des atteintes susceptibles d’en altérer la diversité, la composition, l’aspect et l’évolution. […] ». Extrait de l’Article L331-1 du Code de l’Environnement – Loi n°2006 – 463.
Il est nécessaire de disposer pour créer un parc national des territoires qui soient à la fois :
1. exceptionnels au niveau paysager, naturel, culturel
- les paysages du "massif des calanques et des îles" et ceux des territoires environnant sont uniques au monde, (pour en savoir plus)
- la biodiversité y est très riche (et fait référence au niveau européen, via le réseau Natura 2000) : 11 % des plantes vasculaires sur le territoire s’y retrouve (tous les végétaux sauf les mousses, lichens et les algues), (pour en savoir plus)
- l’homme y a laissé d’importants vestiges. C’est également un territoire avec une forte identité où perdurent de nombreux usages traditionnels. (pour en savoir plus)
2. menacés
- en l’occurrence, la surfréquentation terrestre et marine à certains endroits et à certains moments, qui a un impact, parfois irréversible, sur le milieu naturel (érosion, piétinement de plantes, régression de l’herbier de posidonie du aux ancrages…),
- la pollution marine,
- l’incendie,
- l’urbanisation, etc.
Lorsque ces deux critères sont croisés, l’enjeu qui ressort sous forme de paradoxe est le suivant : préserver l’attractivité des milieux naturels, en les protégeant au mieux des atteintes que leur fait subir cette attractivité.
Un parc national, par les divers territoires qui le compose et les compétences de l'Etablissement Public qui l’administre apparaît comme l’outil de gestion le plus adapté et le plus réactif pour concilier la sauvegarde de ce patrimoine naturel.
Le Parc national des Calanques sera ainsi le seul Parc national français à la fois terrestre et marin relevant le défi de la protection exemplaire à proximité d'une agglomération de plus d'un million d'habitants.
Le projet de Parc National des Calanques est le premier à suivre la loi de 2006 pour sa création mais son histoire est bien plus ancienne que la parution de la loi...
Le Parc national des Calanques sera l'assurance :
- d'un label, d'une reconnaissance mondiale,
- de moyens financiers plus importants (financement des actions en coeur de parc),
- de moyens humains conséquents sur terre et en mer (police de la nature, une équipe permanente de terrain, de scientifiques, techniciens et experts),
- d'une forte valeur ajoutée de compétences (architecture, paysage, Développement Durable,...)