Pour s’y retrouver, il faut savoir compter. Au moins jusqu’à 11. Ou 8. Selon son appartenance politique. Au départ, il est question d’un projet de Maison des sports de deux étages prévu sur l’une des parcelles de l’îlot du stade Tasso, aux Catalans. Une maison des sports qui s’inscrit donc dans un projet plus vaste de réaménagement urbain qui doit comprendre un parking de 400 places, des logements et la restitution du stade ainsi que d’un siège pour l’US Endoume, club de foot du quartier. Maître d’oeuvre de l’ensemble: la Sogima, société d’économie mixte de la ville de Marseille.
En 2008, c’est ainsi que la municipalité avait présenté l’aménagement aux habitants et aux élus du secteur. « Un bon projet, de l’avis même de Patrick Mennucci, maire PS des 1er et 7e arr. qui devait permettre de régler définitivement le problème du stationnement dans un secteur très sensible et pour lequel la Sogima s’engageait à construire 30% de vrais HLM et 30% en Prêt locatif social »… A l’arrivée pourtant, « stupeur », poursuit Patrick Mennucci: « A la veille des élections, la mairie centrale fait poser un magnifique panneau sur lequel on découvre que la Maison des sports a poussé de six étages supplémentaires, soit un immeuble de 27 mètres, la hauteur maximum autorisée au POS dans ce secteur ».
Autre motif de (mauvaise) surprise des élus de gauche: l’apparition, en février 2008, d’une autre modification de taille dans le projet. « Pour amortir le coût du foncier, acheté 2 789 310 euros, la Sogima propose 2000 m2 de surface commerciale afin d’équilibrer le bilan du programme immobilier », ainsi que l’a détaillé Christian Pellicani (PC) en conseil municipal lundi 10 mai. Une orientation, assure encore l’élu, qui pourrait « déstabiliser le tissu commercial de l’arrondissement ».
L’opposition municipale dénonce une façon de faire de la municipalité qui, trop souvent selon elle, « modifie les projets d’aménagement sans prévenir pour les rendre compatibles avec les besoins des promoteurs, bailleurs, etc. » Des accusations qui ont glissé sur Jean-Claude Gaudin et Arlette Fructus, son adjointe à l’Habitat et au Logement, qui ont, eux, préféré jouer sur les chiffres. Arlette Fructus: « M. Mennucci se répand partout en parlant d’un immeuble de 11 étages alors qu’il ne s’agit que de 11 appartements, votés qui plus est en conseil municipal en juin 2009″.
Le maire PS du secteur a reçu un soutien surprise, celui de Jean Roatta, son prédécesseur (UMP), qui a reconnu en conseil municipal que le projet tel qu’il avait été redéfini – logements supplémentaires et surface commerciale – « pourrait avoir une nuisance ». Un point de vue que partagent, selon Patrick Mennucci, les militants UMP des Catalans, « très sympathiques », qui ont assisté récemment à une réunion d’informations sur le sujet « en réclamant que le maire de Marseille respecte ses engagements initiaux ». Ce n’est pas gagné…
Sur cette question importante il ya d’autres approches : http://quartiersaucoeurdelametropole.com/christianpellicani/category/1er-secteur/
je suis disponoble pour un débat sur votre site !
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