CARTE - Ces villes qui ont déjà osé les transports en commun gratuits
Anne Hidalgo songe à rendre les transports collectifs gratuits à Paris. Quelles sont les villes qui ont déjà sauté le pas en France et dans le monde?
À partir du 1er juin 2018, le pass Navigo sera gratuit pour les personnes âgées de plus de 65 ans et les adultes handicapés, résidents à Paris et sous condition de ressources. La Ville Lumière n’est pas la première capitale à proposer des transports publics gratuits pour une partie de sa population. À Athènes, par exemple, les chômeurs et les personnes invalides de la région peuvent circuler gratuitement.
Une trentaine de villes en France
Tallinn, capitale de l’Estonie, va même déjà plus loin: tous ses résidents prennent le réseau de bus et de tram gratuitement. C'est ce modèle qu'aimerait appliquer Anne Hidalgo, qui a lancé une étude à ce titre, dans la perspective des municipales de 2020.
Si une telle mesure était prise, ce ne serait pas une première en France. Nous avons comptabilisé près d’une trentaine de communes qui ont passé le cap du tout gratuit. Une grande majorité de ces municipalités ont moins de 20.000 habitants et leur réseau ne se compose que de bus: elles sont loin des coûts supportés par les grandes villes.
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À ce jour, Niort est la plus grande ville française à proposer des transports en commun gratuits, avec 58.600 habitants. Dès septembre 2018, Dunkerque et ses près de 90.000 habitants va lui emboîter le pas et passer devant.
Des stratégies diverses
En France et dans le monde, la gratuité des transports publics prend des formes diverses. En ciblant un public défavorisé, certaines villes comme Paris ou Toulouse voit la gratuité comme un outil d’équité sociale. Sur ce point, la "ville rose" va même plus loin, en incluant les jeunes de moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi.
À Chengdu, en Chine, les transports collectifs sont gratuits de 5 à 7 heures du matin. L’objectif est de désengorger les lignes durant les heures d’affluence, en incitant les usagers à se rendre plus tôt au travail. À Calgary, au Canada, le réseau de tram est gratuit dans le centre-ville. La mairie cherche ainsi à réduire le trafic automobile et la pollution au cœur de la métropole de l'Ontario. Et ça marche, si l'en on croit l'exemple estonien de Tallin, qui tire un bilan plutôt positif du passage au tout gratuit: elle a réussi à faire baisser les embouteillages de 15% en un an, après l’application de la mesure en 2012.
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Si l’idée séduit de plus en plus, certaines villes font plutôt le chemin inverse. Portland aux Etats-Unis et Hasselt en Suisse sont revenus au payant. En attirant de nouveaux usagers, la gratuité a fait augmenter la facture d’un million d’euros dans la ville suisse, en plus du manque à gagner. Plusieurs communes qui proposent des trajets gratuits ont également vu le nombre d’incivilités augmenter. Face à la dégradation de ses bus, Châteauroux a fini par transformer les sièges en tissus par des sièges en plastique. Forcémenet problématique à Paris, qui a déjà du mal à gérer la casse de ses vélos en libre-service.
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